Dynamiques de développement des données publiques au niveau national et régional.
L’Open Data est définit par l’ouverture des données publiques à destination des entreprises, telles que des données statistiques, cartographiques, économiques, horaires ou financières. Bien qu’il s’agisse ici d’un marché naissant, le phénomène s’est accéléré notamment via les ouvertures très médiatisées de portails renfermant les données publiques de l’Etat, au premier rang desquels on retrouve le site gouvernemental http://www.data.gouv.fr/.
Cette démarche s’est également développée au rang régional et il est maintenant possible d’accéder à des portails de ressources de données publiques pour des régions comme la PACA, les Hautes-Seines, la Loire-Atlantique, la Communauté urbaine de Bordeaux ou la ville de Rennes, pionnière en la matière avec la création de son portail Open Data.
Des initiatives ont été lancées, comme celle de l’association LiberTIC qui a publié sur un site dédié une carte contributive des projets d’ouvertures des données publiques opérés par les collectivités en France. Comme indiquées ci-dessous, les zones vertes présentent les collectivités ayant déjà ouvert leurs données publiques, les zones bleues indiquent les démarches en cours et les points rouges les endroits où l’ouverture des données est demandée par un mouvement citoyen.
L’intérêt du secteur privé pour les données publiques
Selon la Commission européenne, l’ouverture et l’exploitation des données publiques, mais aussi privées pour lesquelles il existe des délégations de services publics comme la Lyonnaise des eaux, représentent une réelle opportunité de création de valeur ajoutée. L’ouverture par des collectivités d’entreprises de transports publics comme la RATP ou la SNCF, constitue l’une des nouveautés majeures de ce modèle.
Mais c’est également dans la sphère privée que l’Open Data suscite l’intérêt d’entreprises pionnières dans leur propre domaine d’activité. Peuvent être pris en exemple les cas de Google et d’Amazon. Le premier offre l’accès à ses bases de données cartographiques via des API et a créé le Google Public Data Explorer, un moteur de recherche de données publiques regroupant des données de l’OCDE, de la Banque mondiale, d’Eurostat, etc. Le second a ouvert son catalogue de produits à d’autres sites web grâce à son programme d’affiliation afin d’augmenter ses ventes.
L’utilisation concrète des données issues du domaine public a donné lieu à la création d’applications mobiles majoritairement gratuites, basées sur les réseaux de transports publics, sur l’urbanisme, sur la visualisation de villes et de quartiers en 3D, sur des points d’intérêts locaux ou encore sur des déclarations de prénoms à l’Etat Civil. On observe ainsi que l’utilisation des données conduit à la production de services accessibles via Internet dans 43 % des cas, tandis qu’une part moins importante des utilisateurs exploite ces données à des fins de création de solutions logicielles dans 17% des cas.